Pays de merde
On a les dirigeants qu'on mérite. Plus le temps passe et plus je trouve que cette maxime est pleine de bon sens. Et je me dis qu'en définitive on ne doit pas valoir grand chose vu les dirigeants dont on a hérité dernièrement. Bon, je ne vais pas faire mon centriste mou et m'en vais te dire tout net que, d'une manière générale, je n'ai jamais été un grand fan de la droite française. Toute cette bande n'est à mes yeux qu'un grand ramassis de réacs à la solde du grand capital, mais disons qu'au vu des performances de nos leaders du moment, je perçois toute l'importance qu'avait la droite catholique parfois appelée "droite sociale" du temps de Chichi et ses potes. Ils passeraient pour une bande de marxistes s'ils n'avaient pas été assassinés par les tenants de la droite décomplexée...
Les adeptes de cette nouvelle droite, néocons qui se cachent à peine, sont vraiment des champions incontestés... On disait à une époque qu'on avait la droite la plus bête du monde. Désormais, on devrait dire qu'on a les électeurs les plus cons du monde. J'espère que les livres d'histoire feront référence à cette période. Il y en a quelques uns qui raseront les murs une fois qu'on aura chassé du pouvoir ces bons à rien. Car il faut bien le dire, ils sont nuls. A commencer par leur chef. Totalement inculte, d'une incompétence crasse, il passe son temps à gesticuler et à nous exposer sa vision du monde, convaincu de détenir la vérité absolue sur toute chose alors qu'il faut le dire : il n'a vraiment rien d'un génie. Quand j'entends les gens me dire que c'est un bon communicant, je me marre. Il est à peine capable d'enchaîner deux phrases sans faire une faute de syntaxe. Son seul avantage a été d'avoir su se faire les bonnes relations pour avoir la presse dans la poche, c'est tout. Et c'est là que je me dis que le Français moyen est vraiment grave. Il suffisait de se référer à la courte période (1993-95) où Balladur avait nommé l'autre nain au poste de ministre du Budget pour se rendre compte de sa nullité. A peine arrivé au poste de Premier Ministre en 1995, Juppé avait alors déclaré que le gouvernement précédent avait laissé une situation budgétaire calamiteuse et pourtant, c'était des gars du RPR (bon ils s'étaient un peu brouillés...). Déjà, le petit était dans le coup. C'était un avertissement. Écarté par Chichi pour avoir choisi le mauvais camp, il avait été obligé de se résoudre à une traversée du désert. Ils auraient mieux fait de l'y laisser mourir de soif...
Mais non, ils l'ont laissé revenir en 2002, l'ont laissé préempter le nouveau parti qu'ils venaient de créer et lui ont même laissé les coudées franches pour s'emparer du ministère de l'Intérieur, poste ô combien stratégique pour qui veut surfer sur cette vague puante aux relents extrémistes qui a fait son fonds de commerce... Insécurité. Immigration. Que ce pays de feignasses se remette à travailler... Ou comment se bâtir un programme sur le rejet de l'autre. Pour sa défense, il a au moins le mérite d'avoir une doctrine cohérente. Il se tient à sa logique et que ce soit lorsqu'il était ministre, pendant sa campagne ou depuis qu'il est président, on ne peut que reconnaître qu'il met une certaine constance à opposer certaines catégories de français à d'autres. Diviser pour mieux régner. Le principe est vieux comme le monde...
En admettant que ce discours tout-sécuritaire ait séduit une bonne partie des fachôts que compte ce pays, là où cette élection a été hallucinante, c'est quand on repense à ses propositions en matière d'économie. Se dire que les classes populaires ont voté pour lui, alors que les choses étaient relativement claires (c'est-à-dire, en gros, les prolos, on vous emmerde !), a été un vrai crève coeur. Là encore, il suffisait de se souvenir de ses états de service : c'est une brêle. Rien de plus. Il n'y connaît rien. Il l'a d'ailleurs bien prouvé lors de son passage à Bercy. Mais non, il a quand même été élu. Et le pire dans tout ça, c'est que même en étant bien au courant de la nullité du boss, la bande de fayots qui l'entoure (ministres ou conseillers) le laisse dire et faire n'importe quoi... C'est vrai, à quoi bon lui signaler qu'il nous envoie directement dans le mur ? Tant pis pour les cons qui ont voté pour lui, au moins ça leur passera peut-être l'envie de voter pour un âne... Voire même de voter tout court...
On a les dirigeants qu'on mérite. Ouais, y'a bien 53% de pauvres types dans ce pays...